Sur ce thème, nous abordons une notion de rôles. En sociologie, le rôle désigne l'ensemble des comportements attendus de l'individu dans le milieu social dans lequel il évolue.
Le premier rôle est le harceleur, c'est un individu qui passe son temps à poursuivre une victime de façon répétée, généralement de façon agressive et intrusive, parfois menaçante ( définition l'internaute ). Le second est la victime , c'est une personne ou une entité qui subit personnellement soit un dommage, un abus, un préjudice moral ( définition wikipédia ). Le troisième et dernier rôle est le participant.
D'après Christina Salmivalli, professeur de psychologie à l'université de Turku en Finlande, nous pouvons tous être impliqués dans le cyber-harcèlement sans s'en rendre compte . Christina en a défini quatre catégories :
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les « assistants » sont ceux qui sont complices de l'individu harceleur et qui vont soutenir le harcèlement pour atteindre la victime de manière plus intense.
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les « supporters » regroupent les individus qui ont pour rôle majeur d'encourager le harcèlement, souvent en donnant raison au(x) harceleur(s) et en soutenant les assistants, par exemple, en se moquant de la victime.
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les « outsiders » sont toutes les personnes qui ne veulent pas être liées au harcèlement, et qui vont rester en dehors des problèmes sans se rallier à personne.
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enfin, les « défenseurs » sont tout simplement les individus qui vont se ranger du côté de la victime en la soutenant pour contrer le harcèlement.
Le cyber-harcèlement s'identifie de plusieurs manières, cela peut être verbal ou physique. En effet, il existe :
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Flaming consiste en de brefs échanges violents entre plusieurs protagonistes. Les messages sont le plus souvent composés d'insultes ; le vocabulaire est généralement très vulgaire. Les réseaux sociaux et la messagerie instantanée sont le « nid » du flaming.
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Harassment consiste à envoyer des messages sans interruption à la victime, ces messages sont violents et offensifs, cela ressemble au flaming, mais ce qui le distingue c'est sa forme répétitive.
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Denigration désigne un ensemble de rumeurs, ragots, accusations mensongères... on nuit donc à la réputation de quelqu'un. Les hate-sites font parti de cette catégorie. Ce sont des blogs, des pages facebook, des sites internets qui sont uniquement dédiés à une seule personne ou même à un seul groupe d'amis qui se font lyncher par les harceleurs.
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Impersonation ou masquerade sont des termes qui regroupent les usurpations d'identité à des fins malveillantes, le harceleur va emprunter le pseudonyme de quelqu'un pour adresser des insultes à une autre personne de façon à faire punir celui dont on a dérobé l’identité.
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Outing ou trickery sont des termes qui regroupent l'ensemble des moyens par lesquels des informations confidentielles, intimes sont rendues publiques, telles que des photographies de personnes dénudées, ou à caractère sexuelle. Une forme de outing s’appelle le sexting, c'est l'envoi ou la réception d'images sexuellement explicites ou sexuellement suggestives par l'intermédiaire d'un téléphone portable.
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Exclusion est une forme d’ostracisme, c'est une action qui consiste à tenir quelqu'un qui ne plaît pas à l'écart d'un groupe, d'une société, d'une manière discriminatoire et injuste (définition Larousse). Dans notre cas, l'exclusion consiste en une mise à l'écart d'une personne vis à vis d'un groupe sur les réseaux sociaux, ou sur un site de jeux en ligne.
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Cyberstalking est une traque sur internet. Le harceleur ne va pas laisser un moment de répit à sa victime en multipliant les envois de messages injurieux, ou de photographies gênantes. Cette forme est fréquemment utilisée à la suite d'une rupture amoureuse .
Du coté des harceleurs
Une avocate américaine a défini six principaux types de cyber-harcèlement :
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Power-hungry "les avides de pouvoir" sont généralement des élèves déjà impliqués dans des histoires de school bullying autrement dit de l’intimidation à l'école. Les nouveaux réseaux sociaux leurs permettent de poursuivre les agressions qu'ils ont commencé dans leur établissement scolaire. Le plus généralement ils ne dissimulent pas leur identité. Leurs attaques sont brutales mais ce sont des personnes qui n'agissent pas seules ; ils ont des goûts prononcés pour la moquerie, et veulent dominer leurs semblables.
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Mean girls "mauvaises filles" ou "filles malicieuses" sont un groupe constitué majoritairement de filles, qui ne sont pas violentes physiquement. Par exemple, un soir, réunies ensemble autour d'un ordinateur ou bien même dans la cour de récréation, autour d'un téléphone portable, elles répandent des rumeurs ou révèlent des informations confidentielles. Ce groupe de filles n'assume pas son identité. Cela se pratique sans véritable motivation, mais par immaturité.
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Renvenge of nerds est un terme qui ne peut être traduit en français, car nerd désigne un as de l'informatique mais aussi un pauvre type ou un minable. Ces harceleurs ont été eux-même victimes de harcèlement dans leur établissement scolaire. En rentrant chez eux, ils se servent de leurs connaissances informatiques pour se venger. Ils agissent presque toujours de façon anonyme, ou utilisent une fausse identité. Cela s'effectue de manière indirecte, tel que des piratages de comptes facebook, des vols de mot de passe, ou des pièges tendus à leurs harceleurs. Ces personnes sont généralement suicidaires, ou se veulent du mal.
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Vengeful angels a deux points communs avec les précédents. Comme les nerds, l'harceleur a de bonnes connaissances en informatique, et est motivé par un esprit de revanche. Les vengeful angels ne sont pas victimes de harcèlement à l'école et n'ont pas l'impression d’être des harceleurs. Ils se considèrent comme de véritables justiciers, ils n'hésitent pas à venir en aide aux plus faibles. S'ils s'en prennent à autrui ce sera toujours, pour eux, pour de bonnes raisons. En effet, ils s'attaquent à ceux qu'ils considèrent comme des agresseurs ou à ceux qui semblent s'opposer à la cause qu'ils veulent défendre. Ce sont le plus souvent des garçons qui agissent seuls et anonymement.
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Because i can "parce que je peux" ce sont des jeunes gens qui n'ont généralement pas de problèmes mais face à leurs ordinateurs ils se métamorphosent et se livrent sur internet à des pratiques qu'ils s'interdiraient totalement dans la vie réelle.
Proportion de harceleurs ( enquête Bellon-Gardette, 2010 )
En plus de ces types de cyber-harcèlement, les hate-sites ont pris de l'ampleur ces dernières années, ce sont des sites de haine où une personne est prise en cible par un harceleur, généralement le site à des pages où l'ont peut laisser des commentaires, ces commentaires sont plus souvent agressifs, pour permettre d'enfoncer encore plus la victime.